Mort de Louis de Bourbon, prince de Condé

« Libéral et très affable à toutes personnes, et avec cela excellent chef de guerre, néanmoins amateur de paix […] » (La Noue, Discours Politiques et Militaires), Louis de Bourbon est un prince du sang, fondateur de la maison de Condé et chef militaire des troupes huguenotes lors des trois premières guerres de Religion. Converti au protestantisme dès 1558, il est arrêté à la suite de la conjuration d’Amboise en 1560, puis amnistié après la mort de François II. Son rang, son expérience militaire puis la mort précoce de son frère aîné Antoine de Bourbon le désignent à la tête du camp huguenot au cours de la 1^ère guerre (1562). Fait prisonnier à la bataille de Dreux (décembre 1562), il est libéré à la faveur de la paix d’Amboise (1563). Instigateur principal de la tentative d’enlèvement du jeune roi Charles IX et de sa mère (« Surprise de Meaux », 1567), Louis de Bourbon est à l’origine de la 2^e guerre. La paix de Longjumeau signée (1568), il gagne La Rochelle alors qu’éclate la 3^e. Prenant la tête des troupes protestantes à la bataille de Jarnac (13 mars 1569), Condé se retrouve immobilisé sous son cheval mort, la jambe brisée. Faisant fi de tous les usages qui auraient voulu qu’il soit capturé et mis à rançon, Montesquiou, un capitaine des gardes du duc d’Anjou, le tue de sang-froid d’un coup de pistolet, avant d’exposer son corps à dos d’âne en signe d’ultime humiliation. Sa mort précipite l’entrée en scène du jeune Henri de Navarre, promu alors commandant en chef des armées protestantes.

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Illustration de la plage d’accueil : Louis Ier de Bourbon, 1er prince de Condé en 1561, Anonyme, huile sur bois. © Commons.wikimedia/Musée national du château  de Versailles.

Illustration du chapô : Estampe de la bataille de Dreux le 19 décembre 1562 par Perrissin Jean-Jacques, Tortorel Jacques et Hogenberg Frans ©  Paris – Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël.