Actes du colloque (2/7) : Le droit public

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"Les combats juridiques de Julie-Victoire Daubié", Université Lumière Lyon 2, 30 septembre 2022


L’accès au droit de suffrage des femmes dans l’œuvre de Julie-Victoire Daubié : un féminisme accidentel, ricochet d’un discours classiste inscrit dans son temps
Cécile PIERSON, Doctorante contractuelle à l’Université Lumière Lyon 2

La lecture de la pensée de Julie-Victoire Daubié sur l’accès au droit de suffrage des femmes nous amène à soulever la question de son insuffisance sur de nombreux points. Analyser une pensée antérieure à travers notre prisme de lecture et notre mode de pensée actuels est cependant une hérésie aux yeux des historien.ne.s. Critiquer des postulats passés à partir de nos réflexions contemporaines est certes chose aisée, voire attrayante. Qui n’a jamais affirmé qu’iel aurait été résistant.e en 40 ? Tout comme il est tentant de supposer qu’à la fin du XIXe siècle, notre pensée aurait été plus féministe et plus progressiste que celle de Julie-Victoire Daubié. Mais, ces réflexes occultent l’inévitable inscription d’un mode de pensée dans son époque. L’époque est précisément ce qui forme un mode de pensée, et c’est bien l’histoire des idées qui nous permet aujourd’hui de développer les réflexions qui suivent…

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Le droit fiscal
Emmanuel JOANNARD-LARDANT, Professeur agrégé de droit public, Université Lumière – Lyon 2, Faculté de droit Julie-Victoire Daubié

Les écrits de Julie-Victoire Daubié présentent d’intéressantes réflexions sur la fiscalité de son temps. Cela n’a, pour ainsi dire, rien d’étonnant car le XIXe siècle fut une époque particulièrement affectée par un système fiscal arriéré. La fiscalité d’alors est héritière d’une idéologie révolutionnaire maladroite qui a entravé le développement économique de notre pays et a accentué la pauvreté et les inégalités. Les femmes en furent d’injustes victimes et Julie-Victoire s’indigne de cette inégalité criante devant l’impôt qui ne fait qu’acculer les femmes pauvres…

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L’accès des femmes à la fonction publique
Michel GUILLOT, Maître de conférences endroit public à la Faculté de droit Julie-Victoire Daubié, Université Lumière Lyon 2

L’année 2022 est une date symboliquement très importante pour l’accès des femmes à la fonction publique puisque le ministère des Armées a décidé d’ouvrir cette année tous les grades et spécialités des forces sous-marines aux carrières féminines. Jusqu’ici, et seulement depuis 2017, seuls les postes d’officier leur étaient accessibles. Appelé à de longues périodes de plongée au fond des océans, redoutant la mixité dans ses rangs autant que d’être repéré par l’ennemi, le corps des sous-mariniers est longtemps resté comme l’exemple même de la
nécessaire différenciation des sexes dans l’exercice des fonctions publiques. Tombe ainsi une des toutes dernières barrières à l’emploi féminin dans la fonction publique française. Il est intéressant d’entendre dès maintenant ce que dit JVD à propos de l’orientation sexuée des emplois dans l’administration et de l’accès différencié qu’il convient de prévoir, notamment dans l’armée…

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Le traitement des professeurs de l’enseignement supérieur chez Julie-Victoire Daubié
Eva RADÉ, Doctorante en droit public à l’Université Lumière Lyon 2

Dans La femme pauvre, Julie-Victoire Daubié recherche les moyens de subsistance possibles pour les femmes, et plus spécifiquement les femmes pauvres. À cette occasion, elle évoque longuement l’enseignement, revendiquant le droit à l’instruction pour les femmes d’abord comme le moyen de parvenir à l’égalité entre les sexes. Elle mentionne ainsi l’instruction primaire, fustige ensuite l’indigence de l’instruction secondaire publique – alors assurée par les religieuses que la lettre d’obédience dispense de diplôme pour enseigner – et arrive enfin à l’université. À ce sujet, elle s’interroge : faut-il créer une Université pour les femmes ou bien faut-il lui ouvrir les écoles existantes ?

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Crédits images :

Alexandre Théodore Brongniart, Projet pour une Bourse, une Banque de France, un Tribunal de Commerce et une Caisse d’Amortissement, à l’emplacement de la Madeleine. 8ème arrondissement, entre 1739 et 1813 © Paris Musées Collections

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