Comment dire Le Bateau ivre, ce long poème versicolore et mouvant qui déroule ses cent vers et ses vingt-cinq quatrains en un énigmatique récit de voyage aquatique ? Sans céder à la tentation hiératique, ni à celle d’interpréter le texte selon une grille de lecture univoque, Samir Siad s’abandonne à son tour au « Poème de la Mer », épouse la syntaxe et le rythme, accueille l’incongruité d’un mot, la beauté d’une image, navigue à vue sur la vague des émotions, et prête sa voix à l’un des plus beaux textes de la littérature française.