Création de l’Ecole des jeunes de langues

18 novembre 1669

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En 1669, le commerce français dans le Levant accuse un retard important, du fait de la concurrence d’autres nations européennes mais aussi en raison du manque de connaissance des modes de négociations et de fiabilité des interprètes locaux. Soucieux de développer le commerce de la France, Colbert propose à Louis XIV la création, à Constantinople, d’une école pour la formation de jeunes garçons, appelés « jeunes de langues », aux langues orientales, notamment au turc, à l’arabe et au persan. La création de l’École des jeunes de langues répond à des objectifs diplomatiques et mercantiles, ces jeunes de langues devenant drogmans, consuls ou chanceliers en Orient.

La Révolution française juge l’École des jeunes de langues trop liée à la monarchie et crée sa propre école spécialisée dans les langues orientales vivantes. La loi du 10 germinal an III crée ainsi l’École des langues orientales, « d’une utilité reconnue pour la politique et le commerce », dont est issu l’actuel Institut national des langues et civilisations orientales (ou Langues O’) qui enseigne aujourd’hui 100 langues. En 1873, celui-ci absorbe l’École des jeunes de langues.

Crédits photos

Illustration de la plage d’accueil : Réception de l’ambassadeur de France, le vicomte d’Andrezel, par le sultan Ahmed II, le 17 octobre 1724, à Constantinople par Van Mour Jean Baptiste © Mairie de Bordeaux, musée des Beaux-arts, photo F.Deval. 

Illustration du chapô : Recueil des différents costumes des principaux officiers et magistrats de la Porte et des peuples sujets de l’empire ottoman © Gallica/BNF

Manuelle Franck présidente de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)

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