Canonisation de Bernard de Clairvaux

18 janvier 1174

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La renommée européenne de l’abbé Bernard de Clairvaux, son autorité morale dans toutes les tribulations de l’Église latine, ses succès de fondateur, son prestige de maître spirituel, faisaient considérer sa canonisation comme probable, sinon comme évidente. Tel était l’avis des disciples immédiats de l’abbé, au point qu’ils entreprirent la rédaction d’une vita avant même qu’il eût rendu l’esprit, à Clairvaux, le 20 août 1153. Pourtant, l’acte solennel par lequel le pape Alexandre III porta Bernard sur les autels se fit attendre plus de vingt ans. Ce délai, qui semblerait aux modernes le résultat d’une sage lenteur dans l’investigation, ne s’imposait pas au XIIe siècle. Il oblige à examiner de près les circonstances d’une canonisation plus chaotique que prévu.

Par Alain Rauwel, professeur d’histoire du Moyen-Âge à l’université de Bourgogne
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