La mort de Napoléon : légende et vérité
RETOUR AU DOSSIEREntretien oral avec Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon
Une émission de Canal Académies
L’historiographie de Napoléon est sans doute l’une des plus abondantes qui soit, et pourtant différentes thèses circulent toujours sur la mort de Napoléon Bonaparte, comme si le mythe napoléonien devait encore l’emporter sur l’Histoire. Deux récits en particulier alimentent la légende : le premier raconte que l’Empereur a été empoisonné ; le second affirme que ce n’est pas le corps de l’Empereur qui est aux Invalides, mais celui de Cipriani, son maître d’hôtel. Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon, souligne le manque de fondements historiques de ces thèses légendaires.
Et si Napoléon n’était pas enterré aux Invalides et s’il était mort empoisonné… Depuis presque deux cents ans que l’empereur est mort, des légendes plus ou moins folles entretiennent le trouble. Qu’en est-il réellement ? Plongeons dans le « cluedo » napoléonien avec Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon qui lève le doute, soulignant le manque de fondement historique de ces thèses légendaires…
– Napoléon est mort à Sainte-Hélène le 5 mai 1821 d’une maladie de l’estomac. Enterrées sur l’île, ses cendres y sont restées jusqu’en 1840. Elles furent ensuite ramenées à Paris. L’empereur repose depuis dans son tombeau, sous le dôme des Invalides… C’est du moins ce qu’on croyait savoir de la mort et du destin post-mortem des restes de Napoléon.
– Or, dès l’annonce de son décès, plusieurs légendes se sont développées, visant à affirmer qu’il n’était pas mort de sa « belle » mort mais empoisonné, que son corps avait été subtilisé par les Anglais et reposerait à Westminster !
– Revenues sur le devant de la scène depuis une vingtaine d’années, les thèses empoisonnistes et substitutionnistes ont aujourd’hui le vent en poupe. Sont-elles fondées ? Que sait-on vraiment de la mort de Napoléon ? Faut-il ouvrir le tombeau des Invalides ? Thierry Lentz répond simplement à ces questions, documents historiques à l’appui. Le doute disparaît aussitôt. Le manque de fondements des thèses empoisonniste et substitutionniste rend l’ouverture du tombeau aussi déplacée que saugrenue.
Présentation de l’éditeur
Depuis quelques années, le mystère rôde autour des circonstances de la mort et de l’inhumation de Napoléon. Selon certains, l’Empereur aurait été empoisonné à l’arsenic par un de ses proches. Selon d’autres, ce n’est pas lui qui reposerait dans le tombeau des Invalides, mais son maître d’hôtel, décédé quelques années avant lui. Ces deux théories contradictoires ont fini par installer le doute dans l’opinion et se sont rejointes autour d’un but commun : obtenir l’ouverture du tombeau des Invalides afin d’examiner les restes qui s’y trouvent. Cette revendication est-elle fondée sur des faits incontestables ? Que sait-on vraiment des causes de la mort de Napoléon ? Comment s’est déroulé le transport de son corps de Sainte-Hélène à Paris, en 1840 ? Existe-t-il une grande conspiration du silence pour préserver des vérités historiques qui arrangent tout le monde ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles répond cet ouvrage.
Les auteurs
– Directeur de la Fondation Napoléon, historien, Thierry Lentz a notamment publié une Nouvelle Histoire du Premier Empire. Il est secrétaire général du Comité pour l’édition de la correspondance générale de Napoléon (six volumes parus). Historien spécialisé dans le dernier exil de Napoléon.
– Jacques Macé a notamment publié un Dictionnaire historique de Sainte-Hélène (2004) et les biographies du général de Montholon (2000) et du général Gourgaud (2006).