« Cette entreprise que l’on peut appeler Grande »

Datée du 17 mai 1815, cette note manuscrite de Carnot à l’Empereur accompagne l’arrêté du 16 mai (document 2). Développant le projet éducatif esquissé par son père, Hippolyte Carnot, ministre de l’instruction publique sous le gouvernement provisoire de 1848, sera le premier, avant Jules Ferry, à introduire les principes de gratuité et d’obligation.

Monsieur, je m’empresse de vous envoyer deux arrêtés que je viens de prendre relativement à l’exécution du décret du 27 avril 1815 sur le perfectionnement de l’Éducation primaire. Je compte sur vos soins et vos lumières pour me seconder dans cette entreprise que l’on peut appeler Grande et Importante puisqu’elle intéresse la prospérité de l’État et doit contribuer au bonheur d’une grande partie de la nation.

Ministre de l’intérieur de Napoléon pendant les Cent jours, Lazare Carnot esquissa, avant la III^e République de Jules Ferry, quelques grandes orientations pour l’éducation primaire. Les archives de l’Académie des sciences conservent d’intéressants documents relatifs à ce projet.

© Archives de l’Académie des sciences

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