Allemagne et France au cœur du Moyen-Âge

RETOUR AU DOSSIER

Entretien oral avec Michel Zink, de l’Académie française, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, et Dominique Barthélemy, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

Une émission de Canal Académies

Sur les bancs de l’école, nous avons tous appris que la naissance de l’Allemagne et de la France provenait du partage de l’Empire carolingien entre les petits-fils de Charlemagne. Et si, sans être fausse, cette assertion masquait une réalité historique plus complexe et incertaine ? C’est à cette question que répond un récent ouvrage réalisé sous le patronage de l’Académie des inscriptions et belles-lettres avec le soutien de la Fondation d’Arenberg (Allemagne et France au cœur du Moyen Âge, Éditions Passés composés, 2020). Consacré aux quatre siècles qui courent du traité de Verdun de 843 à la bataille de Bouvines en 1214, cet ouvrage réunit, sous la direction de Dominique Barthélemy, membre de l’Académie, et de Rolf Große, professeur à l’université de Heidelberg, les contributions d’historiens français, allemands et belges. Ils y montrent que, loin d’obéir à des considérations nationales, les conflits et rivalités de cette époque témoignent plutôt d’une commune obéissance aux codes du monde féodal. Ils soulignent aussi que, par-delà l’émergence progressive des aires linguistiques germaniques et romanes, les multiples peuples issus de l’espace carolingien relevaient d’une même aire culturelle, unie par le latin, la foi chrétienne, ainsi que par nombre de pratiques populaires comme les tournois de chevalerie.

 

Crédits photos : 

Illustration de l’article : Richard Coeur de Lion, roi d’Angleterre, s’enfuit devant l’armée de Philippe Auguste. Enluminure des Grandes Chroniques de France, vers 1375-1380. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits, Français 2813, folio 242 recto. © BnF | Gallica 

Print Friendly, PDF & Email
Retour en haut